
Le dépistage des maladies sexuellement transmissibles : facile d'accès mais très peu utilisé.
Avec la découverte du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) durant les années 80’s, le grand public a été pour la première fois mis face à ses responsabilités à travers bon nombre de campagnes de sensibilisation pour l’inciter à se faire dépister, tout en ayant des rapports sexuels protégés. Cependant, malgré la facilité d’accès aux programmes de dépistage aujourd’hui, ces derniers ne sont pas autant utilisés qu’ils devraient l’être, pour plusieurs raisons.
La déresponsabilisation collective à l’ère du numérique.
Même s’il est nécessaire de prévenir les maladies sexuellement transmissibles en se faisant dépister rapidement, de plus en plus de jeunes en Europe et notamment en France ne réalisent pas l’importance de telles mesures et se laissent aller à une déresponsabilisation collective, essentiellement due au manque d’impact que peuvent avoir certaines campagnes de prévention à l’heure de l’inondation informationnelle sur internet.
En effet, à cause de la saturation du marché de l’information, les jeunes ne parviennent plus à faire la différence entre une campagne de prévention et une campagne publicitaire. Cependant, en 2012 en France, 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité et des études démontrent que ce chiffre pourrait gonfler d’environ 20% si les tests de dépistages étaient plus systématiques chez les personnes entre 16 et 59 ans.
La syphilis gagne du terrain en France.
Ce serait une erreur d’associer les maladies sexuellement transmissibles au VIH seulement, puisqu’il existe plusieurs autres maladies connues qui se transmettent via les mêmes récepteurs, à l’exemple de l’hépatite B et C ou encore de la syphilis qui, d’après de récentes études semble être en recrudescence en France alors qu’on la croyait presque éradiquée au début des années 2000. Le traitement de la syphilis est facile et accessible grâce aux antibiotiques à base de pénicilline, son dépistage aussi se fait environ une semaine seulement après la prise de sang, mais encore faudrait-il pouvoir la dépister à temps pour qu’il n’y ait pas de complications.
Sentiment de honte au dépistage.
Beaucoup de personnes se disent gênée à l’idée d’aller faire un test sérologique. Il existe même une impression de honte qui en découle chez certains individus, alors qu’il faudrait au contraire ressentir un sentiment totalement différent, similaire à de la fierté. En effet, se faire dépister est un acte responsable, en plus d’être totalement gratuit et anonyme dans la plupart des cas. Cela permet de se rassurer en cas de résultats négatifs ou de prendre ses mesures face à la maladie dans le cas contraire.