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Devenir ingénieur au Québec : quel parcours suivre ?


Pour devenir ingénieur au Québec, il faut obtenir le permis d’ingénieur. En effet les activités professionnelles des ingénieurs au Québec sont régies par différents textes : Le Code des professions, la Loi sur les ingénieurs, la Charte de la langue française, essentiellement. Les ingénieurs au Québec sont obligatoirement membres de l’ordre des ingénieurs. Seuls les membres de cet ordre peuvent utiliser l’appellation d’ingénieur.

Pour obtenir le permis d’ingénieur de l’ordre, deux voies sont possibles : la voie du diplôme et la voie de l’équivalence.

La voie du diplôme

construction-pont-ingenieurLe candidat dépose une demande de permis complète auprès de l’ordre. Si le candidat est titulaire d’un diplôme québécois en génie reconnu, l’ordre déclare le candidat admissible. C’est le Règlement sur les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement certifiés qui donne l’accès au permis et aux certificats de spécialistes des ordres professionnels. Le candidat ainsi admissible est inscrit au tableau des ingénieurs juniors de l’ordre. L’ingénieur junior doit alors satisfaire obligatoirement aux trois épreuves d’un examen professionnel : épreuve 1 sur le droit professionnel québécois ; épreuve 2 sur les principes de la pratique professionnelle, les notions d’éthique et de professionnalisme, ainsi que les autres obligations professionnelles ; épreuve 3 sur les connaissances juridiques de base indispensables à l’exercice de la profession d’ingénieur. L’étape suivante est facultative, mais fortement conseillée. Il s’agit de se faire parrainer suivant un programme prédéfini par un ingénieur, pendant 15 mois. L’ingénieur junior, sous la supervision d’un ingénieur doit acquérir une expérience en génie comprise entre 12 et 36 mois. Des crédits d’expériences, validés et l’étape facultative de parrainage permettent de raccourcir cette phase d’expérience à 1 année. L’ingénieur junior doit alors faire certifier son expérience en génie auprès de l’ordre des ingénieurs à l’aide du formulaire de certification. La dernière étape, pour l’ingénieur junior consiste à faire reconnaitre sa « connaissance appropriée de la langue française ». Cette reconnaissance s’acquière à travers des programmes d’enseignement en français des établissements secondaires ou supérieurs, ou par la réussite d’un examen de langue française maternelle. À la suite de ce long cheminement, l’ingénieur junior obtient son permis d’ingénieur et doit demander à l’ordre des ingénieurs de l’inscrire au tableau des ingénieurs, pour exercer pleinement sa profession avec le titre d’ingénieur. Il doit impérativement rester membre de l’ordre. Pour en savoir plus sur la profession d’ingénieur en génie civil, suivez le guide.

La voie de l’équivalence

Si le candidat n’est pas titulaire d’un diplôme reconnu, il doit demander une validation par équivalence pour obtenir l’inscription au tableau des ingénieurs juniors. Le candidat doit présenter un dossier complet à l’ordre des ingénieurs du Québec. Le site de l’ordre précise la constitution du dossier. Le comité des examinateurs de l’ordre peut au vu du dossier déclarer le candidat admissible au tableau des ingénieurs juniors. Le candidat reprend alors la voie précédente dite du diplôme. Le comité des examinateurs peut conditionner l’inscription du candidat au tableau des ingénieurs juniors, par la réussite à des examens prescrits. Le site de l’ordre donne le détail de la démarche d’équivalence en fonction des acquis du candidat et éventuellement de son pays d’origine. Une fois les différents examens réussis, le candidat peut demander son inscription au tableau des ingénieurs juniors et suivre le processus des candidats diplômés. Le comité des examinateurs peut également refuser l’équivalence, mais doit en donner les motifs.


9 février 2016
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